"Bien que jolies, les poupées sont vides de Coeur'

N'ayant encore que dix sept ans, Freya est en apparence très frêle (En APPARENCE ! Ne l'oubliez jamais.). On remarque tout d'abord sa taille, avoisinant les un mètre soixante. Cependant, bien que ''petite'', elle possède de belles et longues jambes, et n'est donc pas ''court-sur-pattes'' comme peuvent l'être les personnes de faibles tailles. Son poids, étant de quarante-six kilos accentue cette impression de fragilité qui dégage d'elle. En bref, elle n'est absolument pas imposante. Et son visage ne l'aide vraiment pas ! Ses traits fins et sa peau douce lui donnent un petit air de poupée innofensif. (Evitez de le lui faire remarquer, elle ne le supporterait pas...) Ses lèvres sont très fines, légèrement rosées et semblent toujours afficher un sourire des plus mélancoliques. Notre poupée est triste voyez-vous ? On peut nettement le voir en regardant ses beaux yeux d'un bleu plutôt sombre, à peine distinctible. Le bleu de ses prunelles, autrefois azurs s'est éteint, tout doucement à cause de la peine qu'elle transporte. Bien que triste, voir dépressive par moment, il n'est pas question pour elle de se laisser aller. Coquette, elle se met toujours du mascara et fait ressortir ses yeux avec un peu de crayon noir. Pas trop, il ne faudrait pas être vulguaire où ''pot de peinture'' non plus ! Une poupée se doit d'être gracieuse, et la nôtre se retrouve avec de jolies yeux de biches. Son visage se retrouve quelque fois un peu dissimulé par quelques unes de ses mèches blondes. Ses cheveux, plutôt longs sont ondulés et très soyeux. Notre poupée en prend grand soin, du fait qu'elle soit assez ''maniaque'' sur le sujet. Vous la verrez donc assez souvent en train de passer ses longs doigts fins dans ses cheveux, veillant à ce que ceux-ci n'aient pas noeuds et soient toujours aussi agréables au toucher. Elle aime également les orner avec de jolies plumes noires. Sous cette masse blonde se cachent deux oreilles (typiques des humains, non ?) ornées chacunes d'une boucle en argent et de boules en argent également. Freya porte également un collier ras de cou attaché par une sangle et recouvert de petits pics métaliques. Un collier de perles blanches pend légèrement vers sa poitrine. Chaques côtés du collier passent par une boucle sur son ras de cou situé au niveau de sa nuque, descendant alors dans le dos de la jeune fille pour revenir ensuite vers le devant de son bustier rouge. Bon, d'accord, à ce niveau là on ne peut plus parler de ''collier'' mais ceci est le meilleur terme trouvé... Sur une extrémité de ce ''fil de perle'' se trouve une croix noir. Puisque l'on a mentionné le bustier rouge, nous pouvons ajouter que des sangles de la même couleur pendent, dépassant la longueur de sa robe noire. Le bas de sa robe est fait avec des franges noires. Pour recouvrir ses jolies jambes, Freya porte des ''grandes chaussettes'' rayés noires et blanches, et, est vêtue de jolies bottes rouges.Pour finir, elle porte à son bras gauche une mitaine noire, et à son bras droit un bracelet clouté.

A première vue, Freya est une personne qui semble douce et gentille. Elle aime rire pour de futiles choses, et s'amuser avec n'importe quoi. On pourrait la prendre pour une sage enfant.Courageuse, loyale et généreuse, on la compare à un petit ange pur et innofensif. Attentive et serviable, elle fait tout pour aider les êtres qui lui sont chers et se faire de nouveaux amis...
Amis ? Vous avez dit ''amis'' ? Foutaise ! Tout ceci n'est que poudre aux yeux ! Freya cache son caractère de manipulatrice grâce à cette image de ''gentille fifille''. Elle est prête à tout pour parvenir à ses fins, quitte à se faire passer pour une débauché. Car oui, Freya aime par dessus tout jouer de ses charmes pour mieux entourlouper autrui. Malgré son jeune âge, elle est impitoyable et n'hésitera pas à tuer même ses ''amis'' les plus proches. Mais avant d'en arriver là, elle vérifiera d'abord si ils ne peuvent pas lui servir un peu...
Cependant, bien que froide et cruelle, au fond d'elle même elle demeure une fleur qui s'est fânée par la tristesse et la désolation. Son passé est la principale cause de cet horrible comportement qu'elle peut avoir. A force d'avoir été traînée dans la boue, elle a prit l'habitude de se montrer très narcissique afin de toujours rester confiante.

Freya dispose d'un sceptre au manche fait en bois de saule pleureur ainsi qu'en argent.Au bout, se trouve une magnifique pierre précieuse d'un rouge étincelant et vif. Elle cache également un petit poignard sous sa jupe, attachée à sa cuisse. La lame, bien que fine est très acérée et, à ne surtout pas sous estimer. Freya dissimule aussi sous sa jupe attachées à son autre cuisse, de fines aiguilles qu'elle utilise pour plonger ses ennemis en léthargie. Le démon en elle, fait qu'elle peut sortir des fils de barbelés de sa gorge, se blessant elle même bien entendu...

«On a tous déjà vu, une vieille poupée de porcelaine, le visage blanchâtre fissurée par les années. Les yeux recouvert par la poussière de l'oubli, la robe déchirée par les plus grandes peines. Cette poupée nous inspire de la pitié, mais également un grand sentiment d'ampathie. Cette poupée aurait pu être si jolie, si la douleur n'avait pas piétiné son doux sourire... Nous avons ici affaire à une jolie poupée, qui a sans doute été trop oubliée... »

A la naissance de leur fille, Shalys et Dypsol étaient tout sauf heureux. L'enfant n'avait pas été désiré et sa naissance avait eu lieut lors du ''WalpurgisNacht''. Le décor est placé, le ton est sonné...
L'enfant resta sans prénom pendant presque deux ans. C'est lorsqu'un jour, Shalys daigna enfin à regarder sa fille dans les yeux, qu'elle décida de l'appeler Freya, patronyme proche de ''Frayeur''. Freya était une enfant sage, voir trop sage pour son âge. Elle ne pleurait jamais, et rester toujours très calme. Pour ses parents, ce n'était que l'inexorable sentence de cette naissance maudite : Le Divin avait fait taire à jamais le monstre qu'était Freya. Personne ne sut jamais pourquoi ils étaient sures que Freya était une fille maudite... Et leur haine ne faisait que commencer.
La petite poupée atteignit sans problèmes l'âge de cinq ans. Toujours vêtu très sobrement, les voisins de ses parents avaient eu pitié d'elle et donc, lui donnaient des bonbons et gâteaux en cachette. Ils ne trouvaient rien d'anormal chez la petite fille. Elle était polit, serviable et curieuse de tout. Ses yeux, bleus azurs avaient la manie de regarder partout autour d'eux, fascinés par le monde. Shalys et Dypsol n'avait que faire que leur fille n'était jamais présente. Lorsqu'elle était près d'eux, ils se sentaient horriblement mal à l'aise. Ils avaient l'impression que la petite fille pouvait lire en eux, comme on distingue une pierre au fond d'une eau limpide. A chaque contact avec la peau de leur enfant, ils étaient parcourus de frissons d'horreur et de peur. La nuit, ils fermaient leur porte de chambre à clef, et même celle de leur fille. Ainsi, lorsque Freya allait chez les voisins, ils fermaient la porte de la maison et ne la réouvrait qu'à l'heure du souper.
Ce quotidien, Freya s'y était bien habituée. Elle n'y trouvait rien d'anormal. N'ayant jamais connu l'amour et la tendresse d'une mère et d'un père, elle ne pouvait donc pas se plaindre d'être si délaissée et rejetée.
Tout aurait pu continuer ainsi, mais cela aurait été trop simple.
A l'age de six ans, Freya se fit mordre à la cuisse par un serpent venimeux. Comment diable une telle bête avait pu se trouver là ? Personne ne le savait !. La petite fille se mit donc à hurler à mort, voyant du sang pour la première fois et ayant la sensation de brûler de l'intérieure à cause du poison. Son père, ne pouvant tout de même pas la laisser ainsi, l'asseya sur une table avant de s'emparer d'un couteau pour pratiquer ''la saignée'' afin d'extraire le poison. Méthode peu douce me diriez vous... Shalys tenait donc fermement sa fille qui était en proie à une crise d'hystérie tandis que son Dypsol plantait frénésiquement le couteau dans sa cuisse. Aucune pitié. Freya criait à s'en arracher la voix, tant la douleur était grande. Ses cris résonnaient dans la cuisine de la maison. Soudain, les fenêtres explosèrent, comme si le son de la voix de la jeune fille avait exercé une pression sur celles ci. Apeurés, les parents lachèrent brusquement la petite fille et se reculèrent. Tout se passa alors rapidement : Freya descendit de la table pour sortir de la maison en courant, tandis que les morceaux de vitres brisés s'attaquèrent aux deux parents indignes.Une fois l'attaque finit, Shalys et Dypsol était fortement mutilés. Leur fille les avait attaqué, tout était de sa faute c'était sure ! N'ayant pas eu vent de ce qu'il s'était passé, le voisin ramena Freya plus tard dans la soirée. Celle ci s'était calmée, mais ses parents n'avaient qu'une idée en tête : se débarasser d'elle.

''Freya, viens. On va faire un tour. Ca te dis une promenade ?'', demanda d'une voix hypocrite sa maratre. La jeune fille, heureuse de sortir un peu avec sa mère se précipita aux côtés de celle ci.
Le voyage fut long, et exténuant. Freya s'endormit dans les bras de sa mère...pour se réveiller ensuite dans un endroit appelé ''La Vallée des Spectres''. Sa mère avait ''disparut'', et Freya se trouvait seule dans cet endroit malsain et maudit. Tout était noir et sombre... La vie des poupées semblaient se refléter ici. L'enfant maudite ne paniqua pas. Elle était tout simplement désorientée. Où diable pouvait elle aller à présent ? Entamant une interminable marche, finissant rapidement par rester étendue au sol, elle se résolut à mourir...

''Je connais une poupée que l'on a oublié sur une étagère...Je connais une poupée que l'on a trop vite oublié. Gamine, réveilles toi , komm mit mir !''
Ces mots réveillèrent Freya, qui n'était donc pas morte. Elle se frotta doucement les yeux, regardant autour d'elle. Personne. Il n'y avait personne. Restant allongée, elle sentit alors quelque chose de froid et dur se glisser contre sa jambe. Elle se redressa brusquement sur les coudes avant de sentir ses muscles se contracter soudainement. Se retrouvant alors plaquée sur le sol, une multitude de fils de barbelés jaillirent du sol pour venir l'étreindre, transperçant sa peau fragile de toute part. Elle avait mal, très mal, mais sa voix était comme éteinte.
''Die Todgeweihten gruessen dich... Die Todgeweihten gruessen dich...nimm dein Schwert... nimm dein Schwert...''
Au fur et à mesure qu'elle entendait ces paroles, Freya avait l'impression de se rapprocher de la mort. Une épaisse fumée noire commença à l'envelopper, tandis que les barbelés se serraient davantage sur son corps meurtri.
''Tanz mit mir den Totentanz ! Tanz tanz tanz tanz den Tanz zum Tod ! ''
A la fin de la petite comptime, Freya put alors lâcher une longue plainte déchirante, ayant la sensation d'avoir le corps en feu.Elle perdit connaissance, ne se doutant absolument pas qu'un démon venait d'entrer dans son corps.

Son réveil fut des plus doux. Sensation très surprenante pour une petite fille qui n'avait connut que la douleur et la souffrance. Elle ne s'était certes, jamais plainte du traitement de ses parents, mais n'en pensait pas moins. Elle mit un certain temps pour se rendre compte qu'elle n'était plus dans la vallée, ni dans sa chambre. Il s'agissait de la maison des voisins. Mais, quelque chose avait changé... Tout semblait plus morbide. Un vieillard entra alors dans la pièce. Il s'agissait de son cher voisin, avec quelques années en plus. Très intriguée, Freya demanda alors ce qu'il avait pu se passer. L'homme entama alors son discours.
''Ma chère Freya, ma tendre enfant... Cela fait maintenant six ans que tu dors. Six longues années. Lorsque j'ai remarqué que tu n'étais plus dans ta maison, je me suis beaucoup inquiété. J'ai donc interrogé ta mère, qui m'a dit sans honte qu'elle t'avait abandonné dans la vallée des spectres. Dieu, j'ai eu si peur...! Je me suis précipité là bas, et quand je t'ai trouvé...tu étais dans un sale état, oh oui ! Couverte de sang, je t'ai prise dans mes bras et j'ai prié ! Ensuite, je t'ai emmené avec moi ici. J'ai pris soin de toi... Par moment, tu te réveillais, et ne dormait plus pendant plusieurs jours. Durant ces périodes, je t'ai enseigné ma magie. Tu étais dans un état second, mais tu as vite appris. Mais un soir, tu as échappé à ma vigilence et ...tu as été tué tes parents qui vivaient toujours dans la maisond d'à côté. Je ne t'ai pas punis bien sûre...tu n'y pouvais rien. Je ne sais pas ce qu'il t'es arrivée dans la vallée des spectres, et j'espère que ce n'est rien de grave... Toujours est il qu'à présent, je suis là pour veiller sur toi, comme tes parents auraient du le faire.''
Le vieillard avait ponctué son discours par des larmes et des gloussements. Freya, elle, était restée impassible. Elle avait à présent douze ans.

Elle resta encore deux ans avec son nouveau ''papa''. Il la perfectionna dans l'art de maîtriser les cristaux, pierres précieuses et métaux. Il tenta également de l'aider à soigner sa ''nouvelle maladie''. Ignorant qu'un démon était en elle, on considérait les symptômes de la jeune fille comme une grave maladie : crise de folie, épilepsie et tendance à se mutilier firent leurs apparitions. Fatigué et malade à son tour, son père de coeur décéda lorsqu'elle avait atteint quatorze ans. Se retrouvant seule, elle partit vivre à Saturnia où elle fut recueuillit par une femme âgée également, qui lui enseigna la prière et les coutumes liés au Dieu Fireth. Freya apprit alors à maîtriser le feu et ses dérivés, et se mit à prier régulièrement.

Son passé, elle l'avait rejeté totalement. Elle ne savait pas encore quels seraient ses prochains objectifs avant de prendre connaissance du conflit avec l'Empire. Étant encore un peu immature, elle se mit en tête de détrôner l'Empereur et de pouvoir gouverner Saturnia, voir tout le continent...